hotelBookings.com, otel.com Expedia air B&B, sont devenus des intermédiaires indispensable pour mettre en lien clients et hébergeurs hôteliers. Ceux-ci ont saisi l’autorité de la concurrence pour pratique commerciales et clauses abusives.

Dès 2010 c’est près de 78 % des internautes qui réservaient via internet (source : médiamétrie) et ce pourcentage a augmenté en 3 ans ce qui fait que près de 50 % des clients verrouillent leur réservation via ce type de sites.

« Une majorité d’hôteliers utilisent aujourd’hui les trois sites en pointe que sont Booking.com, Expedia et Hotels.com », confirme Didier Chenet, le président du Syndicat National des Hôteliers Restaurateurs, Cafetiers et Traiteurs (Synhorcat). Mais depuis plusieurs mois, la grogne monte. Les hôteliers trouve la situation déséquilibrées de par la puissance de ces groupes.

« On ne peut pas accepter d’être pieds et poings liés, il faut laisser s’appliquer la libre concurrence », répète Didier Chenet.Et c’est principalement les hôteliers indépendants qui s’insurgent le plus, principalement à cause d’une clause leur interdisant d’offrir en direct un coût inférieur à celui proposé sur les centrales alors que l’hôtel (la chambre d’hôte ou le gîte) ne passe pas par un intermédiaire. Cette pratique leur interdit d’afficher une promotion de dernière minute sur leur propre site internet ! de plus Les hébergeurs touristiques se doivent d’offrir autant de capacité d’hébergement sur les centrales que par le biais des autres canaux de distribution. Ces méthodes sont dénoncés par les hôteliers comme un « abus de situation dominante ». Ils espère pouvoir faire invalider ces clauses.

 

Ces centrales d’achats prélèvent entre 12 et 25 % de la facture payée par l’internaute. ce qui représenterait 1 milliard de commissions ! ces commissions sont, d’après les syndicats hôteliers, autant d’argent qui ne peux pas être réinvesti dans l’amélioration de l’accueil des clients.
La CEPC, présidée par le député PS Razzy Hammadi précise qu’elle souhaite ajouter un amendement au projet de la loi sur la consommation pour faire reconnaitre « nulles et non avenues » ces clauses.

De leur côté, bien qu’espérant que la législation évolue, des hôteliers indépendants n’ont pas attendu pour s’organiser. Plus de 400 d’entre eux (sur les 16.755 hôtels homologués au 1er janvier 2011) se sont unis et adhèrent à un programme initié par le Club Hôtelier de Nantes: FairBooking. L’objectif est d’encourager les clients à réserver directement auprès des hôteliers « en lui offrant au choix une réduction de 5 % à 10 % sur le prix de la vente, un petit-déjeuner, un surclassement » mentionne le site dédié au projet. Ce dernier fait d’ailleurs partie du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) qui incite les touristes à s’orienter vers un choix de vacances responsables.